Le vélo partagé : un investissement rentable pour les collectivités

Chez Vélogik, nous avons souvent réfléchi à une question essentielle : comment mesurer concrètement les impacts environnementaux et sociétaux du vélo ? Grâce à une étude sur le ROI des services vélos partagés, commanditée par EIT Urban Mobility et Cycling Industries Europe (CIE), réalisée par EY, cette interrogation trouve enfin une réponse chiffrée et convaincante. Présentée à Bruxelles lors du Cycling Industry Summit le 14 octobre 2025, cette étude marque un tournant pour le secteur du vélo partagé. 

Des bénéfices mesurables et impressionnants 

L’étude révèle que les services de vélos en libre-service (VLS) génèrent 305 millions d’euros de bénéfices annuels en Europe. Ces bénéfices ne se limitent pas aux économies financières : ils englobent des gains en santé publique, réduction de la pollution, création d’emplois et amélioration du bien-être. 

Par exemple : 

  • 46 000 tonnes de CO₂ et 200 tonnes de polluants atmosphériques sont évitées chaque année grâce au vélo partagé. 
  • 1 000 maladies chroniques sont prévenues, représentant 40 millions d’euros d’économies en santé. 
  • 760 000 heures de productivité sont gagnées, soit 30 millions d’euros. 
  • 6 000 emplois équivalents temps pleins sont soutenus dans toute l’Europe. 

Ces chiffres démontrent que le vélo partagé est bien plus qu’un mode de transport : c’est un levier de transformation urbaine. 

Un retour sur investissement déjà positif 

Aujourd’hui, chaque euro investi dans un service de VLS génère 1,10 euro de bénéfices, soit un ROI de 10 %. Mais ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 75 % d’ici à 2030, si les services continuent à se développer, à s’électrifier, à diversifier leur offre et à s’étendre dans les zones encore non desservies. 

Nick Brown, CEO de Vélogik UK et chef de projet de l’étude, souligne : 

« Pour la première fois, nous pouvons attribuer une valeur financière aux avantages du vélo partagé et les résultats sont éloquents. Il ne s’agit pas seulement d’affirmer que la mobilité cyclable, c’est bien, il faut le prouver en mesurant les retombées économiques pour les collectivités et les citoyens. » 

Les bénéfices du vélo partagé sont parfois intangibles mais essentiels 

Au-delà des chiffres, les bénéfices sociétaux et environnementaux sont tout aussi cruciaux : 

  • Réduction des inégalités territoriales : le VLS rend accessibles des zones mal desservies par les transports classiques.  
  • Bien-être : moins de stress, moins de bruit, meilleure qualité de l’air. 

Des freins à lever pour maximiser l’impact 

Malgré les bénéfices évidents du vélo partagé, l’étude met en lumière plusieurs obstacles qui freinent son plein potentiel.  

  • Les infrastructures cyclables restent souvent insuffisantes ou mal sécurisées, ce qui limite l’usage pour certains publics, notamment les familles.  
  • L’acceptabilité sociale varie selon les territoires : dans certaines zones rurales ou auprès de publics peu familiers avec le vélo, le scepticisme persiste.  
  • Un manque d’inclusivité dans les équipements proposés : les vélos peuvent être trop lourds ou mal adaptés à différentes morphologies, ce qui rend leur usage difficile pour certaines personnes. 

Pour surmonter ces freins, les collectivités ont un rôle clé à jouer. Elles doivent investir dans des infrastructures adaptées et sécurisées, élargir les flottes pour répondre aux besoins de tous les usagers, et intégrer pleinement le vélo partagé dans la planification urbaine, en le connectant aux autres réseaux de transport. Une communication claire et ciblée sur les bénéfices du service est également essentielle pour lever les freins et favoriser l’adhésion citoyenne. [Lien vers l’article sur la communication] 

Conclusion 

Le vélo partagé n’est pas qu’un simple service de mobilité : c’est un investissement stratégique pour les villes. Il contribue à une société plus saine, plus équitable et plus durable. Chez Vélogik, nous sommes fiers de participer à cette transformation et de soutenir les collectivités dans leur transition vers une mobilité décarbonée et active. 

Pour aller plus loin, téléchargez l’étude complète sur le site de EIT Urban Mobility ou Cycling Industries Europe. 

Découvrez le rapport final de l’étude